Le Petit Murin

Spécialiste des vols près du sol

Découvrir

Le Petit Murin fréquente les paysages ouverts soumis à un climat chaud (pâtures, prairies, milieux légèrement boisés, etc.). Espèce cavernicole, sa présence en hiver est liée aux carrières et grottes souterraines. En été, il fréquente également les grottes et cavités naturelles, les falaises, les tunnels, les ouvrages d’art, mais aussi les charpentes et les combles des grandes bâtisses. Il est souvent difficile de distinguer physiquement le Petit Murin et Grand Murin, d’autant plus qu’ils partagent leurs gîtes d’hiver et d’été. Néanmoins, 95 % des Petits Murins en France arborent une touffe de poils claire entre les oreilles. Sa technique de chasse se distingue d'autres chiroptères par son vol à très faible altitude (1 à 2 mètres du sol). Il peut se maintenir en position stationnaire pour chasser ses proies posées sur la végétation.

Connaître

Carte d'identité

Nom scientifique	Myotis blythii
Poids	19-30g
Taille	350-400 mm d'envergure - 50-62 mm de longeur d'avant-bras
Espérance de vie	peut vivre en moyenne entre 14 et 16 ans

Répartition et habitat

Cette chauve-souris a une distribution qui s’étend du sud de l’Europe, en passant par la Turquie, l'Iran, jusqu’au nord de l’Inde. En France, l’espèce est principalement présente en région méditerranéenne, sa limite nord de distribution s’étend des Charentes-Maritimes au Jura.

Une espèce vulnérable

L’état de conservation du Petit Murin est jugé défavorable à la fois à l’échelle nationale et régionale (Région PACA). Les rares gîtes connus voient leurs effectifs décroître. L’aménagement des combles, le tourisme souterrain et la diminution des milieux ouverts sont autant de facteurs expliquant la régression des populations. La préservation et la conservation des gîtes de reproduction et d’hibernation, ainsi que les terrains de chasse, sont essentielles pour cette espèce.

Régime alimentaire

Son régime alimentaire se compose principalement d’orthoptères, tipules, hannetons, carabes, mantes religieuses et chenilles. Il chasse ses proies à faible altitude et peut maintenir une position stationnaire pour cueillir l’insecte sur l’herbe ou le capturer en vol s’il décolle.

Menaces

Les principales menaces pesant sur l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition sont :

La diminution des milieux ouverts (zones de pâtures) autour de ses gîtes
Le tourisme souterrain
La fragmentation des habitats par les infrastructures routières et l’urbanisation

Statut de protection

A l’échelle internationale : Convention de Berne (Annexe II) et Convention de Bonn (Annexe II)
A l’échelle européenne : Directive Habitat-Faune-Flore : Annexes II et IV
A l’échelle nationale : l’espèce est intégralement protégée en France (Arrêté du 23 avril 2007).
Liste rouge IUCN France 2017 : Quasi menacée (« NT » = Near Threatened)

Agir

Les actions pour le préserver

Protection des cavités contre le dérangement
Protection d’un réseau de gîtes
Conservation des territoires de chasse autour des principaux sites de mise-bas
Conservation des milieux ouverts
L’information et la sensibilisation de la société civile et des acteurs économiques sur la fragilité de l’espèce contribuent également à sa conservation

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