L’Islon de la Barthelasse
Une forêt alluviale aux portes d’Avignon
Carte d'identité
Localisation | Avignon (84) |
Surface | 23 ha |
Type(s) de milieu(x) | Le site est majoritairement constitué d’une forêt alluviale qualifiée de type « bordure de cours d’eau » ou ripisylve, alimentée par la nappe phréatique du Rhône. Plusieurs milieux végétaux le constituent : un milieu marécageux avec des groupements linéaires d’hélophytes (roseaux…), des milieux ouverts submersibles, des boisements de bois tendre en futaie (Peuplier blanc, saules, aulnes), des boisements alluviaux mixtes (frênes, Erable negundo), un sous-bois arbustif à base de Cornouiller sanguin et enfin l’apparition de Chêne pédonculé annonçant peut-être la constitution d’une forêt de bois durs. |
Statut(s) réglementaire(s) | Espace naturel bénéficiant d’un Arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) pris le 12 juillet 2001 |
Statut(s) foncier(s) | L’Islon est situé sur le Domaine public fluvial concédé par l’État à la Compagnie nationale du Rhône |
Partenaire(s) | Compagnie nationale du Rhône, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Département de Vaucluse, Ville d’Avignon, Direction départementale des territoires de Vaucluse (DDT) |
Invervention CEN PACA | Depuis 2004 |
Conditions d’accès
Ouvert au public.
Accès : l’accès au site se fera à pied à partir du parking du barrage de l’Usine-écluse d’Avignon
Réglementation : afin d’éviter tout incident à proximité de ses installations ou lors d’ouvertures de barrage, la Compagnie nationale du Rhône a mis en place des procédures strictes. Si l’accès aux digues reste possible, il convient, même par beau temps, de respecter les restrictions portant sur la partie descendante des berges, les îles ou bancs de graviers et le lit du fleuve. Durant la période estivale, une campagne de sensibilisation est menée auprès des touristes et des riverains. Plus d’informations
À ces restrictions s’ajoutent les interdictions suivantes inscrites dans l’Arrêté préfectoral de protection de biotope :
- Feux, camping, cueillette de végétaux, dépôts de déchets, épandage de produits, phytosanitaires ou phytocides
- Engins motorisés
- Les chiens seront tenus en laisse
Un refuge pour de nombreuses espèces
Par sa maturité et son évolution naturelle, la forêt alluviale a développé au fil des décennies un réseau dense de micro-habitats favorables à de nombreuses espèces aux niches écologiques souvent très restreintes, auxquelles elle offre un milieu attrayant et des ressources alimentaires suffisantes pour leur maintien et leur développement. Zone d’alimentation, elle assure aussi d’autres fonctions biologiques (corridor écologique, halte migratoire, espace de reproduction…). Les milieux ouverts accueillent des mares temporaires et constituent des habitats favorables à un cortège d’espèces patrimoniales.
Flore : l’Islon bénéficie d’une couverture végétale particulière avec des groupements de végétaux originaux : roseaux, joncs, saules, peupliers, Chêne pédonculé, plantes herbacées (lierre, clématites, houblon…)
Faune : Castor d’Europe, Héron cendré, Grande aigrette, Aigrette garzette, Milan noir, Buse variable, Martin pêcheur…
Dans le cadre du Comité de suivi prévu par l’Arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB), un Plan de gestion quadriennal définit les actions à réaliser en vue d’améliorer la connaissance de la biodiversité qui caractérise le site.
Plusieurs inventaires (avifaune, mammifères, amphibiens, reptiles, flore, arachnides) réalisés préalablement à l’obtention de l’APPB en 2001 ont été plus récemment complétés par d’autres inventaires contribuant à enrichir significativement les connaissances chiroptérologiques du secteur (Groupe Chiroptères de Provence, 2019) et par l’étude piscicole menée en 2019 par la Fédération départementale de pêche de Vaucluse sur l’anse de l’Islon.
Aux études inscrites dans le Plan de Gestion, s’ajoutent les suivis réguliers assurés annuellement par le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur : indices de Castor et de Loutre d’Europe, rapaces diurnes nicheurs, veille de la colonie de Héron cendré, comptage Wetland, relevé de plaques à reptiles, diagnostic écologique des mares temporaires…
Ces actions permettent ainsi d’acquérir et de diffuser au fil des années, une connaissance sans cesse enrichie des espèces présentes en permanence ou temporairement sur le site et de sensibiliser les visiteurs à sa protection.