Le 2 septembre dernier, Marc-Antoine MARCHAND et Coline VEROT, les herpétologues du Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont procédé à une opération vertigineuse pour mener à bien des prospections sur le Rocher de Monaco.
Equipés et sécurisés par Pascal Zaoui – spéléologie Brevet d’Etat – ils sont descendus à l’aide de plusieurs cordes en place le long de la falaise du Rocher de Monaco, entre 40 et 60 m de hauteur au-dessus de la mer. L’objectif ? Mettre à jour l’inventaire herpétologique de la Principauté de Monaco, en partenariat de la Direction de l’Environnement de Monaco. Les recherches visaient des reptiles affiliés aux falaises, tel que l’hémidactyle verruqueux Hemidactylus turcicus, bien installé sur la principauté et le Phyllodactyle d’Europe Euleptes europaea, récemment observé sur un muret du littoral de Monaco.
Cette journée fut sportive pour nos experts, qui ont réalisé plusieurs descentes et remontées sur corde… à la force de leurs bras !
Chaque fissures et brins de végétation ont été méticuleusement exploré par nos deux herpétologues. Résultats : quelques fèces (excréments) de reptiles, des Tarentes de Maurétanie Tarentola mauritanica et un hémidactyle Hemidactylus turcicus ont été observés. Cela signifie que d’autres espèces inféodées à ces milieux sont également probablement présentes sur ces falaises. Mais la prospection sur corde étant peu discrète, cela a très certainement limité les observations des espèces recherchées. Cette expérience nous enseigne qu’une réflexion sur les techniques de prospections dans ce secteur est nécessaire par la suite.
La prospection sur corde est peu discrète, ce qui a sans doute limité les observations de ces espèces. Cependant cette expérience aura permis de répondre à l’hypothèse de présence d’espèces affiliées à ces milieux sur ces falaises et donc de les prendre en compte, ainsi que de mener une réflexion sur une amélioration des techniques de prospections sur ce secteur.
Photos : © Coline VEROT