Publié le 11 mars 2022 - Publication à l'honneur

La place des arthropodes terrestres dans les études d’impact

Le Conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur a été consulté par le Muséum national d’histoire naturelle pour l'élaboration d'un article scientifique sur la prise en compte des arthropodes terrestres dans les études d'impact.

Cet article part du constat que les arthropodes terrestres, animaux segmentés possédant un squelette externe et articulé (insectes, arachnides, myriapodes, etc.) constituent de loin le phylum le plus diversifié du règne animal, et devraient logiquement tenir une place importante dans les études d’impact. Pourtant, en France, seuls quatre ordres comportent des espèces inscrites dans les textes réglementaires nationaux et européens. En effet, les arthropodes y sont très peu représentés par comparaison avec les vertébrés. 

Aujourd’hui, seuls trois groupes sont principalement étudiés lors des études d’impact, tous comportant des espèces protégées : les papillons, les odonates (libellules et demoiselles) et les orthoptères (sauterelles, criquets, grillons). 

À travers l’examen d’un échantillon de 50 études d’impact, cet article questionne la place des arthropodes dans l’évaluation environnementale et leur utilité pour identifier des enjeux sur leurs habitats. Il conclut en proposant une liste argumentée de 135 espèces à forts enjeux de conservation dans neuf groupes d’arthropodes qui pourraient apporter un complément à la classification et à l’écologique. La prise en compte de l’ensemble par les bureaux d’études, les aménageurs et les autorités environnementales permettrait de refléter les enjeux des arthropodes terrestres dans les études d’impact et donc de prendre des mesures plus adaptées à leur conservation. 

 

 

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IORIO É., DUSOULIER F., SOLDATI F., NOËL F., GUILLOTON J.-A., DOUCET G., PONEL P., DUPONT P., KRIEG-JACQUIER R., CHEMIN S., TILLIER P. & TOUROULT J. 2022. — Les Arthropodes terrestres dans les études d’impact : limites actuelles et propositions pour une meilleure prise en compte des enjeux de conservation. Naturae 2022 (4): 43-99.