Le Petit Rhinolophe

Des combles de bâtiments pour gîtes

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Le Petit Rhinolophe est une espèce dont la présence est liée aux zones humides et aux formations boisées. Il peut également fréquenter les villages non éclairés en présence de jardins diversifiés en arbres fruitiers, haies ou herbages pâturés par le bétail. Ses gîtes de mise-bas sont, pour l’essentiel, des gîtes anthropiques (greniers sans courant d’air, églises, châteaux, grands bâtiments et, plus rarement, cavités souterraines). Le Petit Rhinolophe chasse exclusivement en vol très près de la végétation. A l’instar de son cousin le Grand Rhinolophe, il sonde son environnement - à l'aide de cris d’écholocation utilisant l’effet Doppler - et s’envole quand une proie intéressante est repérée.
Connaître

Carte d'identité

Nom scientifique Rhinolophus hipposideros
Poids 4-9 g
Taille Envergure : 192-254 mm - Longueur avant-bras : 36-39 mm
Espérance de vie peut vivre jusqu’à 20 ans

Répartition et habitat

Cette chauve-souris a une distribution étendue du nord-ouest de l’Afrique à l’Europe centrale en passant par toute la partie européenne de la Méditerranée. Elle est également présente dans l’ouest de l’Irlande et la Grande-Bretagne. En France, l’espèce est présente sur la plupart du territoire à l’exception de la partie nord où sa présence est très rare, voire anecdotique.
Petit Rhinolophe adulte avec son petit © Jean-Claude Tempier – CEN PACA

Régime alimentaire

Son régime alimentaire se compose principalement de petits diptères (tipules), hyménoptères, chrysopes et des petits papillons de nuit. Comme pour tous les chiroptères, le Petit Rhinolophe est opportuniste et son alimentation correspond aux proies disponibles dans la catégorie de taille qu’il préfère (moustiques, chironomes, pucerons, petits coléoptères, etc.).

 

Menaces

Les principales menaces pesant sur l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition sont :

  • La diminution des zones de pâtures et des haies autour de ses gîtes
  • Le traitement des charpentes et utilisation de pesticides dans les zones agricoles et forestières
  • La fragmentation des habitats par les infrastructures routières et par l’urbanisation

 

Statut de protection

  • À l’échelle internationale : Convention de Berne (Annexe II) et Convention de Bonn (Annexe II)
  • À l’échelle européenne : Directive Habitat-Faune-Flore : Annexes II et IV
  • À l’échelle nationale : l’espèce est intégralement protégée en France (Arrêté du 23 avril 2007).
  • Liste rouge IUCN France 2017 : Préoccupation mineure (“LC” = Least Concern)
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Les actions pour le préserver

  • Protection des cavités contre le dérangement
  • Protection d’un réseau de gîtes
  • Conservation des territoires de chasse autour des principaux sites de mise-bas
  • Conservation des forêts de feuillus matures
  • Conservation des haies dans les systèmes agricoles
  • L’information et la sensibilisation de la société civile et des acteurs économiques sur la fragilité de l’espèce contribuent également à sa conservation